A l’époque de l’annonce de Cinnamon, beaucoup de blogueurs et moi-même avions qualifié ce projet comme étant un caprice de plus, d’une communauté refusant le changement. L’effervescence et le débat que certains billets ont suscité de la part des différentes communautés respectives ont déchaîné les passions. Et pourtant depuis mon test de Cinnamon sous Ubuntu j’avoue avoir été séduit sur ce projet très abouti, qui il faut le reconnaître, à su répondre à une demande là ou Unity et Gnome 3 se plantent encore aujourd’hui.
Comme je l’ai déjà écrit, je ne suis pourtant pas un adepte du fork à tout va. J’ai également fait quelques reproches par le passé concernant la gestion de Linux Mint, appuyant mon argumentation sur le fait que nous avons l’habitude d’avoir des distributions qui sont issues de structures juridiques solides. Ce qui vous en conviendrez nous laisse une garantie dans la continuité ainsi qu’une pérennité de son développement. Bien sûr les exemples d’échecs financiers dans le domaine du libre ne manquent pas. Mais cette fois, ne serait-ce pas l’occasion de développer un nouveau modèle économique ? Pour Linux Mint et son fondateur Clement Lefevbre, le coup à jouer est tout simplement énorme. Nombreux sont ceux qui attendent plus de clarté et de transparence que seul une structure organisationnelle et juridique solide, est en mesure de proposer. En encadrant le processus de manière structurelle comme toute entreprise le fait, l’équipe de Mint pourrait aussi avoir l’opportunité de présenter un modèle économique inédit en mettant en avant sa communauté.
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