Le futur du livre

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L’industrie de la musique est l’exemple même de la transition ratée entre un marché matériel et virtuel. Un concentré de mauvaises pratiques et de pièges à éviter.

Mais on aurait tort de croire ce cas isolé. L’industrie musicale n’a été qu’une des premières à essuyer les plâtres. Avec l’avènement des imprimantes 3D et des liseuses électroniques, la majorité des industries vont tôt ou tard être confrontées à la virtualisation.

Livres ouverts

Cette virtualisation s’accompagne toujours d’une remise en question et d’un retour aux fondamentaux. Prenons un exemple très simple avec le monde de l’édition.

Un auteur qui a écrit un livre désire trois choses :

  1. Voir son texte corrigé et amélioré.
  2. Atteindre le maximum de lecteurs.
  3. Recevoir le maximum d’argent.

La priorité entre ces trois besoins diffère d’un auteur à l’autre mais ce sont les fondamentaux. Ces services sont exactement ce qu’un éditeur traditionnel fournit à un auteur.

Cependant, ce service est fort cher, l’auteur ne touchant que quelques pourcents du prix de vente d’un livre. Il impose également une barrière arbitraire à l’entrée : l’éditeur lira un manuscrit et n’acceptera d’aller plus loin que si il est certain de faire un bénéfice. Les refus successifs essuyés par J. K. Rowling pour Harry Potter montrent bien que ce système a ses limites. Combien d’Harry Potter moisissent aujourd’hui sur un disque dur car les éditeurs contactés ne sont tout simplement pas en phase avec le public ou parce que les auteurs n’ont pas eu l’opiniâtreté de Rowling ?

Mais la virtualisation risque, une fois encore, de bouleverser la donne…

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