Je suis sans doute un peu geek… mais juste un peu

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Il y a des termes qui deviennent tellement populaires qu’ils finissent par perdre leur sens initial. Nerd, nolife, technophile, et le désormais célèbre “geek”… mais quel intérêt avons-nous vraiment à essayer d’entrer dans des cases ? Je me suis demandé récemment en entendant une énième fois cette expression ce qu’elle signifiait vraiment pour moi. Si elle correspondait à ma réalité, et à celle d’une partie des personnes qui m’entourent. Je passe une bonne partie de ma vie avec la technologie. Ordinateurs, smartphones, tablettes… m’accompagnent au quotidien. Je suis pourtant capable de m’en passer, mais je leur trouve toujours une utilité. Je sais que si je les utilise intelligemment, ces objets me permettent de travailler plus vite, de communiquer plus facilement, de rendre une partie de ma vie plus simple. J’aime dénicher de nouvelles applications qui me permettront de faire des choses que je n’avais pas encore imaginé. J’aime transformer le temps inutile de transport en commun ou de file d’attente en temps utile d’information et de lecture. Mais je déteste les gens qui ne peuvent s’empêcher d’interrompre immédiatement ce qu’ils sont en train de faire lorsque leur sacro-saint mobile se met à vibrer, sonner ou clignoter.

J’aime plonger les mains dans un ordinateur pour essayer de comprendre comment il fonctionne, essayer de l’améliorer, tout casser, et recommencer. J’aime l’idée que pour résoudre un problème il suffise parfois simplement de prendre le temps de s’y intéresser. J’aime être conscient que je ne saurais jamais tout sur aucun domaine, mais que presque toute la connaissance est à ma portée. J’aime me dire que de nombreuses personnes ont réussi à changer une part du monde avec des connaissances acquises par elles-mêmes, grâce à Internet et de multiples essais. J’aime me dire que je suis loin d’avoir leur talent, mais qu’il me suffit peut-être de travailler dur pour y arriver. Je ne suis pas spécialement fan de la culture japonaise, de mangas, de sciences fictions, de séries TV. Même pas de Star Wars ni de World of Warcraft. Il paraît que cela fait partie de la “culture geek”, je ne me sens pourtant pas concerné. J’aime le foot, la gastronomie, la nature et la musique métal, c’est te dire si j’en suis éloigné. Et j’ai comme l’impression que les autres passionnées de technologie que je connais ont chacun leurs propres centres d’intérêt. J’aime utiliser tous les outils à ma disposition, et pester contre ceux qui ne fonctionnent pas comme j’aimerais. Et pourtant continuer à les utiliser. J’aime imaginer le futur, essayer de deviner ce que nous apportera la technologie, avec ses bons et ses mauvais côtés. J’aime me dire que malgré les utilisations malsaines que certains arrivent à trouver, une sorte de conscience collective positive finira toujours par l’emporter.

J’aime croire que des personnes se reconnaîtront en lisant certaines de ces lignes, et sur d’autres se sentiront à l’opposé. J’aime imaginer qu’elles prendront le temps d’apprécier et de partager. J’aime plus que tout entendre leurs critiques, leur point de vue, leurs idées. Nous avons suffisamment de points communs pour discuter sans pouvoir nous arrêter, mais nous n’avons sans doute rien à nous dire sur d’autres sujets. Qui sommes-nous alors ? Des technophiles ? Des “geeks” ? Peut-être juste des passionnés poussés par la curiosité.

>>> Source sur : http://coreight.com/content/je-suis-sans-doute-un-peu-geek