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Mars 1997:
Depuis quelques années, j’ai comme passe temps – outre la lecture et la musique – l’étude des phénomènes étranges. Je me passionne pour le paranormal et sur le phénomène OVNI. Grâce à mon ordinateur, je peux collecter à travers le monde, via Internet notamment, de nombreuses données que je classe et trie à ma manière. Je lis également de nombreux ouvrages traitant ce sujet fort intéressant.
Effectivement, étant donné qu’il existe des milliards d’étoiles dans notre ciel, et de très nombreuses galaxies, pourquoi serions-nous seuls dans l’univers ? Pourquoi n’y aurait-il pas, quelque part, d’autres planètes habitées par une forme de vie différente de la notre ? Pourquoi n’y en aurait-il pas de plus évoluées technologiquement que la notre parmi elles ?
Dans ces conditions, pourquoi ne pas croire à l’existence, à la présence non loin de nous, d’extraterrestres ? Les ovnis ne sont que leurs moyens de transport.
Ceux qui se demandent « Alors pourquoi, s’ils nous visitent, ne prennent t’ils pas contact avec nous ? » n’imaginent sans doute pas les conséquences d’une telle annonce. Comment réagiraient les autorités, et les foules en délire ? Seraient-ils les biens venus, sauveurs de l’humanité par l’aide apportée notamment en médecine, ou seraient ils les prisonniers d’un gouvernement qui les disséqueraient eux et leurs machine dans le but de connaître leur technologie pour mieux nous entre-tuer, ou pour leur déclarer la guerre ?
Eux pourraient par exemple répondre à cela « Est-ce nécessaire d’adresser la parole à des singes que l’on observe par curiosité scientifique ? »
Déjà, un point semble sûr, ces extraterretres ne nous sont pas hostile, ils ne sont pas là pour envahir la terre, sinon, ils l’auraient déjà fait. Il semblerait même qu’ils nous aident technologiquement en glissant des tuyaux intéressant à l’oreille de quelques scientifiques depuis plusieurs années.
Avril 1997:
Le soir du premier jour de ce mois de printemps, alors que je rentrais du travail, je trouva Claude chez moi, dans mon salon. Il était bien plus âgé que lors de notre dernière rencontre.
– J’ai besoin de toi pour une petite promenade dans les étoiles. Le premier avril 2196, un de nos appareils a disparu, et ce n’est pas un poisson. Il s’est totalement volatilisé de nos écrans de contrôle, ce qui est quasi impossible. Il s’agit en plus d’un vaisseau tout neuf, il est sortit d’usine voilà seulement trois mois. C’est la deuxième génération du Spacecam, encore plus évolué que la première, dont tu as les plans et que tu visiteras brièvement dans un peu plus d’un an.
– Quelle est la destination ?
– Aucune idée, il nous faudra probablement rechercher longuement avant de retrouver l’équipage, probablement plusieurs semaines. Mais tu seras de retour ici dans une petite demi-heure.
Effectivement, je suis rentré à l’heure. Nous avons retrouvé les amis disparus échoués sur une planète lointaine. Et nous y avons fait la connaissance d’extraterrestres télépathes tout à fait sympathiques. Mais je vous raconterais cette formidable aventure qui a duré près de trois mois un peu plus loin.
Juin 1997:
Cet après-midi, j’ai eu une soudaine envie de faire la sieste alors que je lisais un roman fort intéressant installé confortablement dans un des fauteuils du P.C. de ma base après une matinée de travail sur les systèmes de défense du territoire français. D’habitude, je ne m’endors pas quand je lis. A mon réveil, j’ai constaté que j’avais dormis près de six heures, cela m’a vraiment surpris. Ce samedi soir, en prenant ma douche avant de me changer pour rejoindre à un concert Alex et Dom, je viens de constater que j’ai sur le ventre une curieuse plaie dont la cicatrisation semble bien avancée. Pourtant, elle n’y était pas le matin même. Comment est-elle arrivée là ? Tout autour, j’ai un étrange bleu de couleur très foncée. Il a la forme de deux demi-lunes d’environs trois centimètres symétrique par rapport à la cicatrice située à une dizaine de centimètres de mon nombril.
Cette étrange marque c’est heureusement dissipée en quelques jours. Evidemment, je n’en ai parlé à personne car il me semble là reconnaître quelque chose d’extraterrestre que j’ai lu quelquepart. Ce qui me dérange le plus, c’est que les systèmes de sécurité de ma base n’ont rien détecté d’anormal. Pourtant ils sont inviolables avec la technologie actuelle.
Juillet 1997:
C’est repartit pour un tour. Cette nuit alors que je dormais paisiblement chez moi, dans mon appartement en ville. A un moment, j’ai eu l’impression de me réveiller et de voir quelqu’un approcher dans une faible lueur. Soudain, je me sentis complètement paralysé et mon oreille gauche se mit à me picoter. La sensation était celle d’une tige que l’on enfonce à travers le tympan très profondément jusqu’au cerveau. Puis la paralysie se dissipa et je me rendormis. En me réveillant ce matin, tout cela m’est revenu à l’esprit et je l’ai noté car j’étais mal à l’aise. Je ne comprenais pas encore pourquoi ils me visitaient.
Août 1997:
Cette fois, j’en suis sûr, j’en ai la preuve gravée dans ma mémoire, et sur quelques CD-Rom qui m’ont été fournis par les Ummites. Ils m’ont enlevé et emmené visiter une de leur base terrestre ( sous-marine pour être précis ) et m’ont ensuite ramené chez moi après m’avoir longuement parlé d’eux et de leur planète: Ummo. Mon absence aura duré deux jours, heureusement que cela tombait durant mes congés annuels.
Et je sais pourquoi ils m’ont choisi. C’est à cause de mon voyage dans le futur vers une planète qui leur est inconnue.
J’ai donc séjourné deux jours dans une vaste pièce circulaire d’une dizaine de mètres de diamètre. Là trois grands blonds m’ont examiné de plus près, pour compléter les tests qu’ils m’avaient déjà faits. Puis nous avons longuement discuté. L’un d’eux m’a expliqué comment ils ont découvert notre planète qu’ils nomment Oyagaa, située à une quinzaine d’années lumières de chez eux.
– Un jour, une de nos antennes géantes placées en orbite autour d’Ummo, notre planète, a capté un bref message morse de 6 minutes émanant de votre astre chaud. Cela nous a surpris, nous pensions que la vie intelligente, organisée, se développerait autour d’étoiles plus froides. Nos scientifiques n’ont pas réussi à le décrypter. Une expédition comportant plusieurs nefs fut alors organisée pour aller observer cette nouvelle planète. Pour venir ici, nous avons profité d’une configuration météocosmique momentanément favorable qui nous permis d’arriver au bout de six mois seulement.
– Cela fait beaucoup plus vite que la vitesse de la lumière, ça n’est pas possible !
– Mais si, c’est possible. Nous avons emprunté un raccourci à travers le feuillet gémellaire d’espace-temps. La vitesse de la lumière y étant plus élevée.
– Fantastique ! C’est génial. Mais il me faudrait des preuves palpables.
– Mon collègue vous les donnera tout à l’heure, avant votre départ.
Ils ont tout d’abord exploré la Terre depuis l’espace grâce à des sondes automatiques propulsées par la MHD, puis seuls six personnes sont restées alors que les autres sont rentrées rapidement avant la fermeture de la fenêtre hyperspatiale.
Ensuite il m’a présenté sa planète et son histoire.
Sous mes yeux apparu une image holographique montrant la « fiche d’identité » de leur Soleil. Sa température superficielle est plus basse de 1500 K que celle du nôtre. Il appartient donc à la classe stellaire M. Celle-ci fut ensuite remplacée par celle de leur planète. Elle n’a pas de satellite. Son rayon de 7000 kilomètres environs et son axe de rotation est incliné de 19 degrés. La gravité y est de 11.9, contre 9.81 pour nous. Ils se sentent donc plus léger ici que chez eux. Le jour y dure 32 heures. Le climat de leur planète est un peu plus froid que le nôtre. La planète Ummo est l’objet d’une puissante activité magnétique, ce qui a pour résultat des manifestations semblables à nos aurores boréales. De plus, elle est « victime » d’effusions de méthane provoquant des leurs spectaculaires.
Le point le plus important qu’il m’a indiqué, c’est que leur planète n’a pas subit le phénomène de la dérive des continents, ce qui a contribué à l’évolution de leur civilisation.
« Votre Terre constitue une exception car le phénomène de dérive des continents est très rare sur les planètes dotées de vie organisée. »
Mais, du fait qu’il n’existe pas de barrières naturelles dans leur unique continent dont le paysage ressemble à l’Irlande, leur race s’est uniformisée et leur « tribu planétaire » a atteint l’unité politique bien plus rapidement que nous, alors que leur technologie était bien moins développée. Bien sûr, ils ont connu tout comme nous des guerres sanglantes, mais bien avant d’avoir découvert les armes biochimiques et thermonucléaires. Depuis, leur gouvernement a eu le temps de se stabiliser suffisamment pour agir avec intelligence pour éviter toutes sortes de problèmes.
Le second m’a enseigné les bases de la télépathie. Il m’a appris à maîtriser mes pensées, à les diriger vers une personne, et à lire la réponse dans le cerveau du correspondant, sans violer son intimité. Tout cela m’a été enseigné sous hypnose.
Le dernier m’a confié plusieurs CD contenant de nouvelles connaissances technologiques afin que je les exploite plus tard. D’après Claude que je viens de contacter par le vidéophone temporelle, elles sont indispensables pour réaliser les vaisseaux de type Spacecam, notamment.