Dimanche prochain à 20 heures, le Copyright Madness va avoir l’honneur d’être évoqué au cours de l’émission Le Vinvinteur sur France 5. Merci à Vinvin et à Jean-Marc Manach pour cette opportunité de mieux faire connaître cette question, pas si anodine, des dérapages de la propriété intellectuelle.
La revue du Web que nous réalisons toutes les semaines, Thomas Fourmeux et moi, sur Tumblr et Storify, commence lentement, mais sûrement à attirer l’attention. Notre Worst of Copyright Madness 2012 avait été publié par Numerama à la fin de l’année et le sujet avait également été évoqué dans un podcast d’Ecrans pour Libération, il y a quelques semaines.
L’équipe du Vinvinteur a consacré cette semaine un article sur leur site : « Le Copyright Madness ou quand le droit d’auteur dérape« , reprenant des exemples fameux comme les chants d’oiseaux retirés sur YouTube ou les droits réclamés sur le discours « I Have a dream » de Martin Luther King.
Le passage au Vinvinteur a également été l’occasion mercredi d’enregistrer un Gros t’Chat avec Vinvin et Jean-Marc Manach, dans lequel nous avons pu parler du Copyright Madness, mais aussi d’autres sujets comme les licences libres, le domaine public, la légalisation du partage, les modèles économiques alternatifs ou encore les biens communs. Merci à eux pour leurs questions et tout particulièrement à Vinvin, pour son rôle de composition de pirate sceptique !
Et vous pouvez déjà retrouver ce Vinvinteur n°13 sur la dictature du Copyright, avec de gros morceaux de Jérémie Zimmermann dedans !
L’important dans tout ceci, c’est surtout de réfléchir aux canaux qui permettront de mieux faire connaître ces sujets et de les rendre davantage mainstream, pour ne pas rester cantonné aux seules communautés en ligne qui partagent ces combats et ces valeurs. C’est un enjeu fondamental si l’on veut à terme pouvoir peser dans la balance politique.
Le Copyright Madness peut à ce titre constituer un moyen d’attirer l’attention pour porter la question de la réforme de la propriété intellectuelle. Cette semaine, on appris qu’en Finlande, la médiatisation d’un cas de dérapage caractérisé était peut-être en train d’initier un mouvement citoyen. En fin d’année dernière, une petite fille s’était vue confisquer son ordinateur lors d’une descente de police chez elle, parce qu’elle l’avait utilisé pour télécharger l’album de son groupe préféré et que son père avait refusé de payer les 600 euros qu’on lui réclamait à titre de dédommagements.
L’affaire a suscité suffisamment de désapprobation devant la disproportion des moyens mis en œuvre pour qu’une pétition soit lancée afin d’obliger le législateur finlandais à examiner un texte pour « donner du sens à la loi sur le droit d’auteur ».
Nous verrons si les finlandais arrivent à rassembler suffisamment de signatures, mais ils nous montrent un exemple important. Le Copyright Madness n’est pas un but en soi : l’essentiel est de transformer la réprobation en un mouvement pour aboutir à une réforme positive du droit d’auteur. Il faut sortir de la défensive pour passer à l’offensive et des propositions concrètes existent pour cela.
D’ici-là, bonne émission et n’oubliez pas la devise du Copyright Madness : « Si la propriété, c’est le vol, la propriété intellectuelle, c’est le LOL ! » 😉
>>> Source & suite sur : http://scinfolex.wordpress.com/2013/01/26/le-copyright-madness-passe-au-vinvinteur/
>>> Publié par Lionel Maurel le 26/01/2013