The future is a remix of the past
En ce joli mois de mai s’est déroulé le Public Domain Jam, un concours de jeux vidéos tout à fait original et intéressant.
Robin des bois, Zorro, Dracula, Quasimodo, Alice au pays des merveilles… ce concours invitait les participants à s’inspirer directement des histoires et personnages du passé entrés dans le domaine public pour créer de nouveaux jeux.
Pourquoi ce choix ? Pour revisiter notre passé mais également parce que, domaine public oblige, il n’y a plus d’autorisation à demander et de droits d’auteurs à s’acquitter.
La contrainte ? Que les jeux ainsi créés restent dans le domaine public en adoptant la licence Creative Commons CC0, de telle sorte que toute personne qui souhaite adapter ou améliorer le jeu puisse le faire sans… contrainte. Un vivifiant cercle vertueux autour du domaine public en somme.
Le projet était ainsi présenté dans cette vidéo, en s’amusant du fait qu’il n’y a pas que les zombies dans la vie des jeux vidéos [1].
60 jeux créés
Le concours vient de s’achever et ce ne sont pas moins de 60 jeux, variés dans le fond comme dans la forme, qui ont été déposés ! Vous les trouverez en bas de la page d’accueil du projet.
Il y a une internaute qui a eu cette drôle d’idée de tous les essayer et de les filmer sur YouTube (parties 1, 2, 3, 4 et 5). Une bonne manière de se rendre compte rapidement de la foisonnante créativité des propositions et de choisir son jeu.
Littérature, contes, mythologie… les références à la culture du passé sont légions. Voici, en littérature, une liste non exhaustive de quelques grands auteurs qui ont inspiré nos créateurs : Shakespeare (Witches’ Spell List), Jonathan Swift (Gulliver), Charles Dickens (Oliver Twist), Edgar Allan Poe (Of Two Minds et The Purloined Letter), Lovecraft (The Whisperer in Darkness), Washington Irving (Sleepy Hollow), Oscar Wilde (The Importance of Being to Tea on Time et You Are Dorian/Daria Grey), Robert Louis Stevenson (Black Spot), Franz Kafka (Before The Law), Herman Melville (Moby Dick), Lewis Carroll (March of the Cards) ou encore Cervantes (Tilting at Giants).
Dans Cyrano the Hothead, voir image des coulisses ci-dessous, vous devez, pour progresser dans le jeu, vous battre aussi bien physiquement que moralement avec vos adversaires en gagnant des « batailles d’éloquence », respectant ainsi les caractéristiques du célèbre héros d’Edmond Rostand.
Un domaine public bien vivant
À l’initiative du projet, on trouve Nicky Case, déjà présent lors de l’Open Art Bundle et créateur du jeu Nothing to Hide particulièrement instructif à l’ère de « l’informatique post-Snowden ». Ce jeu a été financé par crowdfunding et a été placé lui aussi volontairement et directement dans le domaine public par le choix de la licence CC0.
Il s’exprime ainsi à propos du Public Domain Jam :
The future is a remix of the past.
Many creations build upon the old & familiar to make them new & unique. Games especially. That’s why we need to have a stronger public domain, a stronger creative commons, for the artists of tomorrow to learn from the artists of yesterday.
Ce sera notre conclusion.
Voir en ligne : Public Domain Jam
Notes
[1] Remarquons que si les zombies sont si présents dans la culture du jeu vidéo, c’est aussi parce que le film La Nuit des morts-vivants est entré prématurément dans le domaine public !
>>> Source sur : http://romainelubrique.org/public-domain-jam
>>> Licences :