- L’élection permet essentiellement de choisir parmi des candidats déjà présélectionnés par des partis politiques
- Une campagne électorale coûte cher, se faire élire coûte très cher, le soutien de puissances d’argent est indispensable
- Obtiennent donc des pouvoirs sans contre-pouvoir les membres d’une caste politique qui forment une oligarchie et sont redevables de leur élection à des puissances d’argent
- La véritable démocratie n’utilisait pas l’élection mais le tirage au sort pour choisir ses représentants
- De plus la véritable démocratie confiait des pouvoir limités à ses représentants pour unmandat court
- Et enfin la véritable démocratie organisait des contre-pouvoirs efficaces
Conséquence de ces institutions en général et du tirage au sort en particulier, la véritable démocratie athénienne a permis pendant 200 ans que les pauvres soient toujours au pouvoir et jamais les riches. Ce qui n’a pas empêché la société athénienne de prospérer.
L’élection est utilisée en France depuis 200 ans et a toujours provoqué mécaniquement le résultat inverse : le pouvoir des riches toujours, le pouvoir des pauvres jamais. Vous en subissez chaque jour les conséquences (cf. chapitre 1).
Elle n’a jamais été un outil démocratique et pourtant nous vouons un culte quasi religieux à l’élection. Le tirage au sort est à redécouvrir.
Comprendre le tirage au sort
Télécharger le mp3 – (Interview Reporterre.net, 11.02.2011)
2. Tableau comparatif « Élection vs. Tirage au sort » page 6 de ce document
Centralite_du_tirage_au_sort_en_democratie.pdf
Le principe de l’élection est fondamentalement aristocratique car il doit permettre de désigner les meilleurs pour gouverner (aristos). Or aujourd’hui c’est le meilleur communiquant qui est consacré par l’élection. Associer le mot démocratie et le motélection est donc un profond contresens, une erreur aux conséquences terribles qui consiste à caractériser la démocratie par la procédure qui est sa pire ennemie, sa négation absolue. Cette inversion du sens des mots est très gênante pour résister au régime ainsi mal nommé (l’oligarchie nommée démocratie) puisqu’il devient impossible de simplement désigner l’adversaire (l’oligarchie), de même que l’objectif (la démocratie). C’est très habile. Cette façon d’utiliser un mot pour un autre est une arme anti-résistance et elle porte un nom : la novlangue (Orwell, 1984).
Nous devons impérativement à partir de maintenant refuser d’utiliser le terme démocratie pour décrire son contraire, c’est le début d’une prise de conscience.
Les citoyens français n’ont pas décidé un beau jour d’élire leurs représentants. Le principe de l’élection des chefs (qui devraient en fait être nos serviteurs) est inscrit dans notre constitution, la loi supérieure du pays. Savez-vous qui a écrit la constitution ?
>>> Chapitre suivant : Au cœur du problème notre constitution
>>> Liens :
- A télécharger et lire absolument :
« Tirage au sort ou élection ? Démocratie ou aristocratie ? Qui est légitime pour faire ce choix de société ? Le peuple lui-même ou ses élus ? » de Etienne Chouard. Lien :http://etienne.chouard.free.fr/Europe/Tirage_au_sort.rtf - Centralité du tirage au sort en démocratie